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Péripéties Roumaines
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2 octobre 2009

Session moto août 2009, circuit Catalunya, Barcelone

n314943_179262_circuit_catalunya_1280x960_dec13_jpg__original_originalArrivée a 16h00 au circuit.  Il fait beau, les motos hurlent et je cherche le paddock "4G" ou je dois retrouver toute l’equipe.
J’arrive enfin au box et je découvre le team : ambiance chaleureuse et décontracte. Je sympathise tout de suite avec 2 anglais et le mécano, un fou furieux qui tourne en 2min03.
Je trépigne, je veux rouler. Yvan me montre ma monture : une GSXR K8 d’endurance qui a fait le bol d’or et les 24h du Mans.
La monture est magnifique, protections carbone, pneus slick, commandes reculées, shifter, freins d’endurance.
Le moteur monte a 190 ch.
Une preparation de compétition.
J’appréhende un peu au regard de ce monstre.
La dernière session terminée, nous rentrons a l’hôtel pour nous restaurer et faire un gros dodo.

DSC02983Mercredi :
Levé 7h00 car il faut être au circuit a 8h30.
Petit dejeuner copieux et depart pour le Catalunya avec tout le barda dans le coffre.
Ma session est a 10h00,  j’ai le temps.
9h00 : briefing technique avec Bernard Garcia ( champion de GP 500) sur le circuit et les trajectoires
9h30 : Habillage. J’ enfile la combinaison, les nouvelles bottes
9h45 : on se prépare et j’enfourche la belle... impressionnant...DSC03129
9h55 : on se place sur la grille, je pars juste derriere Bernard pour me laisser guider et bien apprendre le circuit
Permiers tours de roues, la CATA ; aucune sensation, pas de déhanché, plus aucun repères, je me fais dépasser tout de suite par le groupe et je me traine pendant 20 minutes . Je rentre au stand et me fait pourrir par Bernard sur ma position, ma frousse, mes mauvaises trajectoires ; tout le monde me regarde de travers (c’est qui ce mauvais qui se la joue avec un GSX d’endurance...)
Je ne me laisse pas abattre et demande a Bernard des cours intensifs à l’arrêt sur toutes les positions et m’entraine sur la moto pendant 30 minutes.
Prochaine session : je pars dernier pour ne pas gêner les autres du groupe qui ont tous un bon niveau. Ca va mieux, je fais du sur-place mais je me sens mieux sur la moto et j' apprivoise la bete qui a une accélération demoniaque et un freinage hallucinant.  Les tours s’enchainent, je continue à me faire doubler mais je n’ai pas assez confiance. J’arrête au bout de 20 minutes.

Un long debriefing avec Bernard qui engueule le mecano car le shifter est mal reglé.  Je lui demande de mieux régler le débattement de la fourche avant et la suspension arrière pour plus de stabilité en courbe. Il s’exécute.
Nous déjeunons a l’ombre des grands parasols sur le paddock :  petite pause bien meritée car je suis déjà mort de fatigue.

14h00 : 3 ème session.  Bernard décide de me prendre avec lui et me tire pour me mettre en confiance et me montrer les traj' (trajectoires).
DSC03205aJe rame, il va vraiment trop vite pour un tour de chauffe.  On sort du dernier droit a 130 km/h  pour accélérer a fond sur la ligne droite ; 280, 290 et le panneau 400m est déjà depassé... je lache l’accel' et prends les freins à 300m, je déhanche pour preparer le droit en pif paf et plonge à la corde (zut, raté) accélération je passe en 3ème et là, grand droit très rapide, j’accélère sur l’angle (pourvu que je ne décroche pas !!! le genou racle le bitume et laDSC03207 moto dandine de plaisir), je redresse, tire a fond la 3ème et je lache tout, prise de frein , je passe la 2 et le droit plus serré ; je reussis à prendre la corde, gauche lent, j’accélère a fond sur un demi gauche en devers, bernard n’est pas tres loin mais je rame, pif paf en 2, accélération a fond de 2 puis 3 et grand droit, a fond, 4, le panneau 150 m, je prends les freins, me place sur le vibreur et plonge encore a la corde, le genou touche trop tôt, je dois mettre plus d’angle si je veux passer ; le cale pied racle ; piouffff, c’est passé et je me retrouve juste derrière Bernard.
IE6R0244On arrive au dernier droit, on prend le vibreur/ là on arrive plus fort, à 180 km/h et je loupe encore la corde, je ne prends pas assez d’angle ; heureusement la puissance fait le reste et je rattrape Bernard sur le bout droit, a fond de 5. Je dois prendre les freins à 200m et pas à  300m, il va falloir freiner vraiment fort et surtout bien bloquer les avant bras car à cette vitesse aucune erreur n’est possible. Le vent siffle, la moto monte a 16 000 tours/minutes, jeIE6R2285 passe la 3, la 4, la 5, couché sur le réservoir. La nuque souffre, les vibrations sont intenses, et j’oublie de respirer tellement la concentration est grande.
Le virage se rapproche, je vois le panneau 300m, je me dégonfle et je prends les freins a 250 m environ, Bernard m’a mis 150 metres dans la vue rien qu’au freinage.
2 min 11 !!!! A la fin de la session, je suis ravi, heureux de cette performance et de cette sensation de vitesse, de danger, de maîtrise. C’est fantastique.

Encore 3 sessions ou j’améliore de tour en tour mes chronos. Je me retrouve devant, je double les trainards


Barcelone 2009
envoyé par fpel2. - Regardez plus de vidéos auto et moto.

2ème journee
Matinee ensolleillée.

IE6R3451Les visages sont tirés par la fatique et le manque de sommeil, et à la 2eme session, je me fait très peur sur une accélération, je fais glisser la moto mais j’arrive à récupérer.
Premiere session de l' apm, 4ème tour, pneus neufs, je suis crevé mais je suis a 210, je dois prendre les freins et là… GRAVE ERREUR, je rétrograde trop tôt,  la roue arrière se bloque, et en pleine ligne droite la moto guidonne.  Je m’affole et m'envole :  je suis éjecté de la moto qui part en glisse jusqu’au bac a gravier suivi d’un gars de 100kg (le gars c’est moi) La moto est séchée (carter percé, carenage foutu, levier de frein tordu) Drapeau rouge sur le circuit. Je me relève un peu sonné.  Je n’ai rien. Le commissaire me hurle un truc en espagnol que je ne comprends pas et il me ramène au stand.
C’est fini pour moi, ma combinaison est foutue et je suis vraiement dégouté de devoir arrêter mais tellement heureux d’avoir pu vivre ces moments intenses.

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Commentaires
A
pareil...
M
OUHAHOU !
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